Jeux de mots et autres histoires

         C'est le printemps des poètes, et en cherchant dans mes montagnes de feuilles et de classeurs j'ai retrouvée quelques textes assez drôles que j'avais écris en cours d'écriture quand j'étais à la fac, donc je les joins ci-dessous. N'hésitez pas à laisser votre avis, il m’intéresse.


         Le premier que j'ai retrouvée c'est un texte avec la sonorité O. Comme vous pouvez l'imaginer en cours d'écriture on nous demandait constamment de jouer avec les mots, avec les sonorités et les lettres de l'alphabet, voici donc un petit aperçus de ce que je faisais :

La lettre O :
Au zoo, sur un panneau je lis ces mots : "L'oiseau en vélo vient d'Oslo. Le chameau du Congo arriva en traîneau. L'hippo sur son tonneau est venu de Mexico. Le corbeau mégalo chante pour l'apéro. L'escargot champion de saut vous laissera K.O. Les crocos de Rio jonglent avec des haricots. Arno, le moineau, joue du piano sur un pédalo. Thibault, le rhino danseur de tango nous arrive de Tokyo. Joe, le maestro, de son chapeau fait sortir des roseaux."  Ho, comme c'est rigolo ! me dis-je tout haut. Mais ce monde est faux, mes yeux sont clos, ma tête à heurtée un poteau.

Saturation du son i :
Envie, envie, oui j'ai envie que tout soit fini, qu'on soit déjà vendredi. 
Fini de traîner au lit, de se lever à midi, on commence à huit heure et demi, et on n'est que lundi.
Il y a cours matin et après-midi, il y a plus de sieste ici, on est plus assez petit pour ça, disent-ils.
Pourtant dans les entreprises, elle a été remise.
Mais ici on doit travailler, on n'est pas la pour rire, ni pour rêver éveillé, pas plus pour dormir.


A partir de Paris, j'ai pris ma bicyclette pour Rimini en Italie. A  Pied j'ai continuer pour les rives du Mississipi, ou est-ce la Californie, ou peut-être Miami.
Dans tout ces i je m'y perdis.


Utilisation de toutes les lettres de l'alphabet (vous pouvez vérifier) :
Zut, aujourd’hui la motivation n'y est pas ! L'inspiration me fait défaut, ma tête se perds dans les nuages voisins qui bondent le ciel. J'arrive pas à utiliser les lettres restantes, il y a le G qui guette, un H heureux qui regarde le K kaki oublier derrière le wagon du W et le X solitaire que je ne sais jamais où placer.

Chaque mots commence par un T :
Tout tordus tes traits Thibault, ta tomate tressaillis, ton trèfle tremble, ton toit tombe, tout ton travail te terrifie.

Petit poèmes :) :
O sublime chevelure grasse,
Tombant sur des sourcils broussailleux,
Et des épaules maigres.
O merveilleux regards vitreux
Qui fait fondre les cœurs de glaces.
O magnifique sourire édenté,
Qui fait succomber tous les aveugles du quartier.
Je chante pour ton corps squelettique,
Pliant sous la force du vent.
O que j'aime tes longs bras blancs,
à la peau flasque et pendante.
Ainsi que tes longues jambes,
Si semblables à des poteaux,
Vieillis et creusés par le temps.
O pieds enchanteurs,
Qui ont si souvent fait mon malheur,
Avec leurs orteils crochus,
Tellement semblables aux griffes des rapaces.


Râler,
Cracher,
Crier,
Hurler sa colère,
Grimacer,
Bouder,
Vive la mauvaise humeur !


En un instant tout s'est arrêté,
Un battement de cil
Et tout se termine,
Ta présence devient absence.
Je n'ai rien vu venir.
Au début j'ai cru à un rêve,
Mais, la douleur n'a pas connue de trêve.
Ensuite, j'ai demandé
Qu'est-ce qui s'est passé ?
Plus tard, on m'a expliqué,
Que tu ne pouvais plus rester.
Abandonné un matin,
Égaré sur un chemin,
Je ne vais plus nulle part,
Je n'arrive même pas à dire Au revoir.


Petit texte sur nos amis les Touristes. Tous ceux qui vivent à la montagnes me comprendront. Il est écrit de leur point de vue :
Touriste, c'est comme cela qu'on nous appelle, quand ça n'est pas par d'autres noms beaucoup moins sympathique. On n'a à peine fait un pas dans la ville qu'ils savent que nous sommes là et dans notre dos ils bavent : "regarde, encore des touristes." Ça critique à tous les coins de rues, dans chaque avenue.... Ils rient de nous, on passe pour des imbéciles, des "pas comme eux" en fait. On est ciblé, catalogué, regarder, montré du doigt sous des éclats de rire. Eux, s'imaginent que peu importe d'où l'on vient on doit savoir porter des skis comme il faut, avec style. On doit savoir que les bottes en mousses n'ont absolument rien d'élégant et ne servent à rien à la montagne hormis à nous rendre encore plus ridicule et repérable. S'ils savaient ce qu'on pensent d'eux, ces prétentieux qui nous bousculent en riant avec leurs combinaisons de marques alors que les notre sortent d'une boutique universel, qui passent à cotés de nous à toutes vitesses en nous éclaboussant de neige, histoire de bien montrer que le chasse neige n'est plus à la mode. En vérité, ils ne font qu'ignorer que sans nous ils s'ennuieraient à mourir.

Autre petit texte sur un sujet dégoûtant. (J'avais adorée ce sujet.) :
Un bruit étrange me tire violemment de mes pensées. 
Je lève les yeux et voit un homme souffler dans un minuscule mouchoir.
Il souffle si fort que son visage devient rouge écarlate. 
Grâce à la taille ridicule de son mouchoir de la morve se répand sur ses doigts.
L'homme continue de souffler sans s'en soucier. 
A présent il s'arrête, essuie ses doigts sur son jeans, ouvre son mouchoir et en examine le contenu.
Il recommence ce geste à plusieurs reprises et enfin un sourire victorieux étire son gros visage.
Il plonge ses doigts au cœur du mouchoir sali, en retire quelque chose et le jette au fond de sa gorge.
Un autre sourire prend place sur le visage de l'homme, il est heureux.


Ce truc là à été écrit dans l'idée de le jouer au théâtre, il s'intitule Décroche :
Durant tout le monologue, dans un coin de la scène se trouve un homme attaché sur une chaise avec autour de lui deux hommes et une femme. A chaque nouvel appel il se débat, tente de se détacher, sans y parvenir.
Samedi 10h15 :
Allo !... tu es là ? Décroche, je sais que tu es là !... il faut que te dise... décroche, s'il te plait... ne m'oblige pas à supplier ton répondeur... Bon tant pis, je... non, je peux pas... Décroche, allez !... je sais que tu m'as vue avec Jean... c'est pas ce que tu crois... pourquoi tu ne décroches pas ?... Non, en fait je sais, tu ne décroches jamais quand tu vas mal... mais écoute, c'est juste un ami, tu sais... Il ne m'embrassait pas, il... enlevait les restes de chocolat sur mes lèvres... Crois-moi... n'écoute pas ce qu'ils te disent. Me laisse pas tomber pour ça... Laisse-moi te parler, tu es là ? Je suis sur le pont... là où on s'est rencontré, tu te souviens? Ça fera trois ans la semaine prochaine... le froid me glace... et tu n'es pas là pour e réchauffer comme tu l'avais fait ce jour là... Pourquoi tu ne veux pas décrocher, je t'ai tout dit... tu me connais, non ?... N'as-tu plus confiance en moi ?... Il fait froid ici... Tu ne décroches toujours pas ! Bon, alors je te laisse...

11h10 :
Allo Paul ! C'est encore moi, je vois que tu ne veux toujours pas me parler... Je t'imagines assis à côté du téléphone à m'écouter parler dans le vide... Si seulement tu voulais décrocher... j'aimerais entendre ta voix... Mais je te connais bien, tu es une vraie tête de mule, quand tu es fâché c'est pour des jours ! Et puis, je suis sûre que Mathias est avec toi, ton meilleur ami n'a jamais accepté notre histoire.. il ne m'a jamais appréciée. Ni lui, ni tes autres amis d'ailleurs... Pourtant je l'acceptais par amour pour toi... Mais, il faut toujours que tu les écoutes plus que moi... Je ne te trompe pas avec Jean... Il faut que tu me croies... je ne sais pas quoi faire pour que tu le comprennes... tu sais, il voulait juste... savoir quel goût a mon rouge à lèvres... oui, je sais... difficile à croire, mais Jean est comme ça... toujours un peu extravagant. Et puis, je l'ai tout de suite repoussé !... Le pont est désert aujourd'hui, il l'était aussi ce lundi de novembre où je me suis foulée la cheville en faisant mon jogging. Il pleuvait et je ne pouvais plus me relever.. Tu te souviens ? Bien sûr, on en parlait encore il y a deux jours. Paul... décroche, s'il te plait, j'en ai assez de ces monologues.

12h35 :
Paul... tu es là ? Il faut que je te dise... tes amis nous envient, ne les écoute pas ! Fais moi confiance, après tout nous sommes fiancés, non ? Jean n'est qu'un ami, je le connais presque depuis toujours, il a juste voulu me féliciter lorsque je lui ai annoncé que tu m'avais demandée en mariage... C'est vrai, il est un peu excessif dans ses réactions, mais Jean à toujours été comme ça, je te l'avais dit... tu as sûrement oublié. J'espère au moins que tu n'as pas oublié que tu m'as demandé de t'épouser sur le pont... où je me trouve toujours... Assise juste à l'endroit où tu t'es mis à genoux, je me sens très seule... Décroche Paul, je t'en prie !

14 heures :
Allo le répondeur de Paul, c'est encore moi ! Ceci est un autre message de désespoir... Paul... je sais que tu m'entends. Vous devez sûrement tous écouter, toi, Mathias, Thibault et Isabelle... Tes amis doivent sûrement être fière d'eux, ils ont enfin réussi à nous éloigner... Pourquoi tu fais ça, Paul ?... Tu m'avais juré de ne jamais les laisser intervenir dans notre relation, mais... ils ont toujours eu plus d'importance que moi, n'est-ce pas ? Si Mathias n'avait pas sauté sur son portable à la seconde où il m'a vue on n'en serait pas là... Il a très bien pu mal voir... tu y as pensé ? Bien sûr que non... Il a très bien pu croire que les mains de Jean se trouvaient sur me fesses alors qu'en fait elles étaient seulement sur ma taille... Tous les amis se font des câlins, non ? Paul, tu ne comprends donc pas le rapport qu'il y a entre ta demande en mariage et cette histoire ?... Ils cherchent à nous séparer depuis le début... Ouvre les yeux, je t'en prie... Pfft, je m'épuise pour rien... Je vais rester encore un moment sur le pont à me remémorer notre rencontre... Tu sais, ce moment où tu as gentiment mis ta veste sur mes épaules parce que j'avais froid. Juste après tu m'as prise dans tes bras et portée jusqu'à ta voiture, c'était une drôle de rencontre, hein ?... enfin... si tu décides de me pardonner cette erreur que je n'ai pas commise, tu sais où me trouver.

19 heures :
Bon, cette fois je crois que tout est perdu... j'avais pas envisagé notre avenir de cette façon... j'avais plutôt pensé à... enfin, à quoi bon... je ne vois pas l'utilité de me torturer davantage... Tu as préféré laisser tes amis décider de tes sentiments et de ce qui est bon pour toi, en voilà le résultat... J'espère que tu es satisfait... Et puis, l'ironie du désespoir... notre rencontre à commencé grâce à une chute, elle se finit avec la mienne... Adieu...
L'homme parvient enfin à se défaire de la corde, se jette sur le téléphone.
- Attends, Sarah !...
Biiiip.


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